Un sport dangereux
mais c'est le samedi qu'il m’apparaissait dans toute sa
gloire quand ma mère m’emmenait le voir jouer au rugby
à rostyn park. Nous nous installions sur lesvieux gradins de bois(....).tout
autour des hommes en casquette de drap tiraient leur bouche pour crier des
encouragemants à mon père.
Et lui splendide dans
son short bleu et blanc ses jambes poilues massives comme des troncs d’arbre
ètincelant sous le maigre soleil d’hiver fonçait tète baissée vers les lignes
de but ennemies le ballon serré sous son bras.
La masse des
adversaires se refermait sur lui commeun essaim de mouches ils lui sautaient
sur le dos et se pendaient à lui jusqu’à deux ou trois à la fois pour retomber
sur le sol hébétés pendant que mon pére penché (....)poursuivait son avancée.
François-marie Banier, Balthzar, fils famille.
Ed. Gallimard
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